Le sommeil se refuse à moi. Encore.
Tant mieux je ne le désire pas à cet instant.
Trop de mots, trop de métaphores et d’alambics pour masquer.
Ivresse du moment, noyés dans les sentiments.
Des images, des phrases, des regards, la musique.
L’histoire se répète d’une triste manière.
Souffrir à loisirs, savoir que l’on vit.
Tant de lettres se disputant un sens perdu depuis longtemps.
Ignorance répétitive, « Je ne sais pas »
Tu trembles devant un possible, je guette un retour de flamme.
Des champs de mes batailles intérieures s’écoulent le sang des guerriers d’espoir.
Le fanion porté haut lors de l’assaut s’étale au sol en morceau comme le cadavre d’un suicidé.
Le cor du courage est brisé lui aussi. Les résignations ont vaincus.
Je rêve éveillé. Il fait toujours nuit. Je suis toujours spectateur.
Des chutes, des luttes, en moi les tristesses chahutent.
Malsain. Persiste les destins.
Cauchemars.
Des illusions. Désillusion.
De Toi à Moi c’est un Vous qui s’éveille.
Un Nous. Un Rien. Un Vide.
Et des relents d’Autre Choses s’envolent les volutes en nécrose.
Et des souvenirs d’ecchymoses la chaire marque de rouge son teint morose.
2:58 Sonnera le Carillon, le Radeau de la Méduse revoguera sur les Flots de Notre Folie, Mer et Soleil sur Nos Visages.
2:59 Dors.
3h:00 Danse.