De Dostoïevski. Je l’ai enfin fini. Je ne sais plus exactement quand je l’ai commencé mais ça remonte. À cause de ce bouquin je n’ai rien lu d’autre. À cause de moi en fait. Je me suis imposé de le finir. Une sorte de défi personnel. Un défi parce que ce livre est une torture au premier abord. Au second aussi d’ailleurs.
Il n’y a que 600 pages mais elles sont très bien remplies, des blocs de mots sans espace ou presque. En le commençant j’avais l’impression de recommencer « La Nausée ». C’est indigeste. Le livre est une suite de tortures mentales du personnage principal, des échanges de monologue d’une page en lieux de conversation, c’est assez théâtrale. Je passe sur la difficulté d’intégrer les personnages russes au consonances constantes(semionovana, ivanovna, etc). Ajoutez à cela que les personnages ont tous un nom, un prénom composé et un diminutif qui ne contient aucune racine de leur patronyme, on s’y perd pas mal au début(le personnage principal s’appelle par exemple Rodion « Raskolnikov » Romanovitch). J’avais du mal à lire plus de 5 pages de suite sans être visuellement épuisé. Et pourtant je l’ai lu quand même. Parce que malgré tout il est bien ce bouquin.
La psychologie de Raskolnikov est très poussée, sa philosophie étant que certain individu élu peuvent et même doivent passer au dessus des lois du commun des mortels pour atteindre des desseins supérieur. Dans son cas, l’assassina et le vol d’une vieille préteuse sur gage pour avoir suffisament de fond pour lancer sa carrière. La fièvre et la maladie sont des personnages à eux seul tant ils habitent l’anti-hero. St Petersbourg est présenté comme une ville Babylonienne pleine de lieux de beuverie salle où se répandent les basses classes et la laideur. Le livre s’étend aussi sur les rapports familiaux/amicaux, les notions d’honneurs, de différence de classe, l’importance de l’argent et le sentiment de supériorité en demi teinte du héros. Si les deux premiers tiers du livre sont dur à avaler ça va mieux sur la fin sans être pour autant facile. C’est un bon livre. Même si je ne suis pas vraiment en accord avec la fin. ***Spoiler*** Une bonne vieille rédemption par l’amour niait et aveugle ***
Je conseille le livre aux courageux ou ceux qui sont habitués à lire des choses difficiles. Peut-être aussi que la difficulté m’était propre.
Dire que je me suis farcie toutes ces pages, et que je n’en ai pas un seul souvenir sinon la pléthore de personnages aux noms difficilement remémorables forçant le retour en arrière à chaque « Mince, c’était qui lui de nouveau ? »
Dans le même genre version anglaise, « la foire aux vanités » de Thackeray.
Peut-être les relirai-je un jour. Dans longtemps. Quand le reste de ma bibliothèque aura brûlé.