Crédit Photo: Alain Delorme
Rue du Petit Paris, Rue de Chantepie, Rue Giraudeau, Allée de la Rochefoucaud, Rue Agnès Sorel, Rue de La Tranchée, Rue Rabelais, Rue de Candé, Rue d’Espagne, Le Grand Chemin, Place Joseph Bourreau, Rue du Marais, Rue du Lavoir et puis encore quelques autres dont j’ai oublié le nom ou l’emplacement parce que j’étais trop petit. À bientôt 34 ans, je compte une petite quinzaine de « maisons » différentes à mon palmarès. Soit une tous les trois ans environs. Pas mal hein ?
Et pourtant je peux vous dire comment chacun de ces foyers été aménagé. La disposotion des pièces, le quartier, mes habitudes…
Quand j’évoque ce chiffre, on me demande souvent si je suis enfant de militaire, mais non. La vie est plus simple et plus compliquée à la fois. Opportunité professionelle, séparation, lieu temporaire en attendant les travaux ou la bonne affaire immobilière, difficultés financières, rabibochage, divorce, mutation, indépendance, rencontre amoureuse… tout ça amène à un déménagement de plus. À titre purement personnel, je vais attaquer dans quelques jours mon cinquième déménagement, mais aussi le premier en dehors de France. Tout est prêt, et comme dit mon père, je suis casiment fils de gitan. Je vis dans le calme au milieu de mes soixante-quinze cartons et de mes meubles en kit. L’ordinateur trône imperturbable et inamovible jusqu’à la dernière heure. Le frigo parti vers d’autres aventures, je me nourri de salades et de sandwich depuis une semaine. Les murs et les pièces sont vides.
Les déménagements ont toujours été une façon de remettre à zéro ma vie. Nouveau départ encore et encore. Personne ne vous connait et on peut être vu différement. Dans le fond on ne change pas vraiment mais on s’offre la chance d’une nouvelle première impression.
Mais au final, on s’apperçoit toujours que je suis un pti con !