Il y a deux semaines, je faisais pleurer mon banquier pour des BD, qu’en est-il au final ?
Palepoli de Uruya Usamaru: Avis mitigé sur ce manga, c’est noir, ironique, décalé, le style varie d’une planche à l’autre et c’est même un peu surréaliste par moment, le gros point noir c’est qu’un bon tiers du bouquin fait référence une culture Jap inaccessible pour le commun des mortels, on a le droit à pas mal de référence à des jeux télévisés, des stars locales et autre clin d’oeil qui ne veulent rien dire pour nous. Sinon les deux autre tiers sont bien hein !
Sun Ken Rock de Boichi: C’est sympa ! le manga est vraiment bien dessiné et alterne les phases sérieuses avec les moments cons (style personnages rétrécis à la collège fou fou fou). C’est dynamique ce qui comble le scénar pas franchement original, pas un Otomo en somme mais un manga léger sans prise de tête. D’un autre côté on trouve beaucoup de jolies filles un peu beaucoup dénudées, ce qui s’explique par le fait que, comme beaucoup de mangaka, Boichi à commencé par du Hentai. Si ça ne vous dérange pas outre mesure, foncez !
Dragon Ball de Akira Toriyama: Que du bonheur ! j’avais oublié le côté naïf et enfantin des débuts de ce manga, loin des batailles sanguinaires sur 12 episodes. Un humour un peu pipi caca sans aller jusqu’à Dr. Slump, je progresse dans ma lecture avec joie.
5 Ronin se lit vite mais c’est pas grave. Ici pas de super pouvoir, pas de costumes flashy. Un conte japonais tout simple mais bien ficelé. J’ai beaucoup apprécié les coups de crayons différents, particulièrement Tomm Coker et Laurence Campbell très sombre et très « croquis ».
Urban de Luc Brunschwig et Roberto Ricci: Le tome 2 amène l’intrigue dans une autre direction sans pour autant oublier de faire avancer l’histoire principale. J’en redemande.
Le roi des mouches par Mezzo et Pirus: Bien que cette bédé soit sensée se déroulé en europe(Belgique/France ?) j’avais l’impression de me retrouver dans un roman de Bret Easton Ellis. Les vies un peu vide, la drogue, le ton désabusé des monologues et c’est un style qui me plait. J’aime beaucoup le dessin qui change un peu de ce que j’ai l’habitude de lire. Quant aux scène de sexe, je n’ai pas trouvé qu’elles prenaient tant de place que ça. Je prendrai certainement le tome 2.
Blast de Manu Larcenet: Excellente surprise. Manu Larcenent je l’ai découvert par hasard et pas par ses BD. J’étais tombé il y a longtemps sur une interview de lui à la radio et le mec avait l’air vraiment intelligent, clairvoyant et pas vantard. Je me suis donc abonné à son blog que je n’ai pas trop suivis. Puis sur le coups de tête et la bonne appréciation d’Aleks, j’ai sauté le pas. Et je ne suis pas déçu. Le dessin y est pour beaucoup mais pas que. Les planches sont des aquarelles sales de nuance de gris, souvent tachées par-ci par-là, les corps sont difformes et maladif. Et pourtant c’est beau, ça claque. le scénario et à la fois poétique, triste et drôle. Bref ça me plaît beaucoup et j’attends mon salaire pour poursuivre.