Ça va faire des mois que je n’ai rien écris de potable. D’ailleurs je me demande si j’ai jamais écrit quelque chose de potable. Mon meilleur pote m’a d’ailleur dit que j’écrivais de la merde. Et je commence à le croire, je me fais plus ou moins à l’idée. Mais la vérité c’est que ça me désole. Écrire représente un idéal, quelque chose de visceral. J’associe toujours l’écrivain à une imagerie particulière, quelque chose de d’à la fois triste et magnifique. La tristesse d’Hemingway, cet alcoolique génial, la misère de Fante, l’extremisme psychotique de Chuck Palahiuk ou le cynisme dégueulasse de Bukowski. Ce genre de choses. Ce type seul face à sa machine à écrire, entouré seulement d’une bouteille de whisky vide et d’un cendrier plein de tabac froid. Plus récemment, un épisode de Californication de je ne sais plus quelle saison dans lequel après avoir touché le fond dans sa vie personnelle, l’anti-héro prend ce qui lui reste, à savoir son talent et va dans un hôtel faire ce qu’il a à faire, à savoir écrire. Et c’est ce qu’il fait. Parce que c’est sa raison d’être, c’est ce pour quoi il est fait et tout le reste n’a aucune valeur.
Il me semble que je n’arrive à écrire que dans les mauvais moments, lorsque j’ai moi-même ingéré quelques verre de Jack et enfumé ma tête avec ce qui me passe sous la main. Dans la solitude, avec de préférence en musique de fond, quelque chose pour vous saper le moral avec classe, Second Life Replay, Exit Music For A Film, I Go To Sleep ou n’importe quoi qui file un cafard si profond que les vannes peuvent s’ouvrir. Je devrais me forcer à écrire si c’est vraiment ce que je veux. Je devrais mettre sur papier/pixel ce qui me trotte dans la tête. Sauf que c’est le vide. J’ai une galerie de personnage en tête qui me tient à coeur mais je ne sais pas où ils vont. Au lieux de ça, je traine sur tumblr et mon tumblr porno, je joue à Call of, à Batman, à Tomb Raider, j’actualise Facebook, Twitter, Google Reader, Betaseries. Je procrastine, mais tout le monde le fait alors whatever ?
« I’m not in the mood », not in the mood for writing neither fot reading, studying, listenning, playing. J’ai pas l’envie, pas l’humeur, pas la motivation. C’est sûrement une passade. Mais elle est foutument longue.
Un des mails dans mes brouillons dont je te parlais concerne justement tes écrits. Mais je ne l’ai pas encore fini.