Ça faisait un bon quart d’heure qu’il se contorsionnait dans toutes les positions dans les draps. C’était inutile d’ailleurs il ne se rendormirait pas et il le savait. Il fallait se lever pour se pas devenir fou. Il commença à rouler sur le coté en douceur, le plus lentement possible. Il savait être silencieux quand il le fallait mais ça demandait trop d’efforts. Il faillit tomber du lit à l’approche du bord se rattrapa en plaquant sa main sur le sol. Le bruit d’une claque. Elle ne bougea pas. Il posa un pied puis l’autre et se redressa lentement. La chambre n’était éclairée que par la lumière orangé du réverbère de dehors qui filtrait à travers les volets. Il resta là un moment à écouter le silence de sa respiration. À poil. Il faisait un peu frais avec la fenêtre ouverte mais il s’en foutait, il avait l’habitude du froid. Elle dormait à poings fermés. Elle était belle. Mais elle le savait. Il resta sur cette idée en allant pisser et en tournant dans sa tête, cette idée commença à l’énerver. C’était le problème avec les jolies femmes, la plupart du temps elles en étaient consciente et ça leur donnait cette force que peu d’homme peuvent affronter. Ce mélange d’assurance et de défi constant qui nous tiens par les couilles. Il savait qu’il était capable de balayer tout ça d’un revers de la main. Mais ça fait toujours chier de se priver d’un bon coup pour des raisons morales. La plupart des mecs donneraient un bras pour le coup de leur vie. Depuis un moment ce genre de saloperie lui rongeait le cortex. Sa libido s’emballait de plus en plus et son monde quotidien se remplissait de salopes qui l’allumaient. Pas une minute sans qu’une de ces déesses en peau de fesses ne vous colle ses seins sous les yeux, ne laisse apparaitre un morceau de peau tendre ou ne vous carbonise d’une démarche indifférente en vous regardant bien en face. C’était une guerre et le choix des armes avait laissé l’avantage aux amazones. Mais c’était pas grave. Il avait sa part de combat et savait que c’était le genre de guerre qui prenait plaisir à durer. Peut être parce que les deux camps y trouvaient leur compte. D’une manière ou d’une autre. Il s’égoutta la nouille à demi molle et parti s’assoir dans le canapé. La télé lui viderait l’esprit jusqu’au levé du jour.

2 commentaires

  1. La phrase sur la nouille m’a faite sourire, mais j’aime beaucoup ce texte. Un style un peu différent qui mérite d’être approfondi. Franchement, oui, à la relecture, ça me plait vraiment bien.