La jeune fille qui ne pleurait que d’un œil

   Mel ne pleurait pas souvent. Au mieux quand elle avait une poussière dans l’œil et encore son habitude de porter des lentilles de contact l’avait immunisée aux contacts étranger contre ses yeux. Elle n’avait pas non plus de raison de pleurer. Sa famille se portait bien, avait des amies, cinglées tout comme elle, mais des amis quand même. Elle venait d’avoir son bac avec une petite mention sans forcer, d’ailleurs elle pensait qu’on le donnait beaucoup trop facilement ce bout de papier. Sa vie sentimentale était celle d’une jeune femme normale, avec ses aventures à durée aussi variable que l’intensité des sentiments qui en résultait. Les vacances d’été était déjà bien entamées quand elle commença à pleurer. De l’œil droit uniquement.
C’était une nuit, après un cauchemar dont elle ne garda aucun souvenir, sinon qu’il était horrible. Elle se leva, fît un tour par la salle de bain et jeta un œil à son reflet. Son œil droit, rougit par les larmes laissait perler une à une des gouttes salées. Attribuant ceci à la fatigue elle retourna se coucher. Le lendemain matin, tout était revenu à la normale. Elle oublia l’incident pendant deux jours quand cela recommença. Au milieu d’une conversation entre amies, à la terrasse d’un café. Elle s’excusa rapidement et fuis chez elle. Les jours passèrent et rien n’arrêtait les larmes. L’ophtalmologiste ne trouva rien. Le neurologue non plus. Quand le psychologue s’entretint avec elle il ne décela rien non plus d’inhabituel. C’est lors d’un questionnaire approfondit qu’il découvrit que la jeune fille était orpheline depuis un mois suite a un accident de voiture de ses parents. Elle avait simplement occulté ce fait. Comme on oublie les choses les plus banales. Quand la thérapie eut fait son effet elle ne pleurait plus. Et elle ne pleurerait plus jamais.

Pas spécialement fier il ne me plait pas, mais j’arrive pas à en tirer ce que je veux. Si quelqu’un ce sent de reprendre le sujet je serais heureux de lire une meilleurs version. Avis à la populasse !

3 commentaires

  1. Mel ne pleurait pas souvent. Même accidentellement, ses lentilles de contact empêchaient toute agression envers sa pupille qui aurait pu déclencher le réflexe défensif de produire des larmes. Elle n’avait pas non plus de raisons d’en verser. Sa famille l’exaspérait parfois, certes, mais jamais au point d’en venir aux pleurs. Après tout, elle les aimait. Elle avait des amis aussi, peu certes, mais des amis tout de même. Ses études n’étaient pas cause de préoccupation majeure : elle venait d’avoir son bac, avec une petite mention sans forcer, d’ailleurs elle pensait qu’on le donnait beaucoup trop facilement, ce bout de papier. Sa vie sentimentale était celle d’une jeune femme normale, avec ses aventures aux durées aussi variables que les sentiments qu’elle y impliquait. Non, vraiment, Mel n’avait pas de raisons de pleurer. Jusqu’à ce que son œil droit en décide autrement.
    C’était une nuit, après un cauchemar dont elle ne garda aucun souvenir, sinon qu’il était horrible. Elle se leva, fit un tour par la salle de bain pour se rafraîchir le visage, et s’attarda quelques instants face au miroir. Son œil droit, rougi et irrité, laissait perler une à une des gouttes salées. Attribuant ceci à la fatigue, Mel retourna se coucher. Le lendemain matin, tout était revenu à la normale. Elle oublia l’incident jusqu’à ce que le phénomène se produise à nouveau, deux semaines plus tard. Au milieu d’une conversation entre amies, à la terrasse d’un café. Elle s’excusa rapidement et s’enfuit chez elle. Assise au rebord de son lit, elle regardait de son seul œil valide les larmes goutter sur son parquet, d’un rythme régulier et inlassable. Les jours passèrent, et rien n’arrêtait les larmes. L’ophtalmologiste ne trouva rien. Le neurologue non plus. Le psychologue ne décela rien d’inhabituel.
    Voilà ma vision du départ. Je ne continue pas, car la fin mérite bien plus grand développement. Pourquoi juste un œil ? Quel a été le déclic du « questionnaire » ? Orpheline, alors que « sa famille se portait bien » ? Difficile de résoudre tout ceci en quelques lignes, qui paraissent alors abruptes et bancales, hâtives. Alors, K, prêt à étendre un peu plus ?