Jean-Jacques Goldman – Elle ne me voit pas

Copyright

Quand elle passe, elle efface comme un éclate
Devant un ciel c’est elle qu’on voit
Elle est si reine qu’elle ne mérite qu’un roi

Et je ne suis pas roi
Elle ne me voit pas

Quand elle danse, tout danse, ses reins ses bras
Près d’elle tout s’éclaire un peu, pourquoi ?
Elle a cette grâce que les autres n’ont pas

Tout ce que je n’ai pas
Elle ne me voit pas

Et moi, plus j’approche et plus je me sens maladroit
Plus je déteste mon corps et ma voix
Il est des frontières qu’on passe malgré des milliers de soldats
Mais les nôtres on ne les franchis pas

Il a de l’allure, des gestes délicats
La vie légère de ce monde-là
Il est aussi, tellement, tout ce qu’il n’est pas

Mais les femmes ne savent pas voir ces choses-là
Elle ne me voit pas

On peut changer tellement de choses si l’on veut, si l’on combat
Mais pas ces injustices-là

Quand elle passe, elle efface comme un éclate
Devant un ciel c’est elle qu’on voit
Elle est si reine qu’elle ne mérite qu’un roi

Un autre que moi
Je ne suis pas roi
Elle ne me voit pas

Décidement tu seras toujours tellement Toi, en moi.