Je met ici 2 posts qui ont été écrit offline pendant ma « pause ». Il en reste 2 autres qui ne seront surement jamais posté pour des raisons de secret d’état( 😎 ).
Juste Après. Goldman. 1993. L’album Rouge. J’avais 9 ans. Ma mère adorait Goldman. Elle aime toujours d’ailleurs. Il est juste un peu descendu dans son estime quand elle a su qu’il sortait avec des « gamines pas de son age ». Je reviens à cet album. A l’époque je me surprenais a comprendre les paroles j’ai vu le clip de juste après pour le comprendre. J’ai avalé le livret du cd pour m’imprégner de l’esprit de cet album. Touché. Ce n’est pas croyable comme on peut être une éponge quand on est gamin. Tout vient facilement les mots les émotions l’essence d’une chanson. En repensant a ça je me pose la question suivante : A quel moment ai-je cessé de laisser passer les émotions ? Qu’est-ce qui a fait que je ne pleure plus, que je ne rie jamais vraiment a fond, que je surveille chaque trait de mon visage pour ne rien laisser transparaître de ce que je suis. La réponse vient d’elle-même, je la connais depuis longtemps et elle me consterne de banalité. C’est si commun que je m’en veux presque d’être si faible face à ça. Le divorce de mes parents tout simplement.
La dernière fois que j’ai pleuré si je me souviens bien. La salle a mangé ma chambre a coté un mur de 8 cm entre les deux et moi qui écoute tout. J’étais en 3 ème j’avais donc 15 ans. Mes parents s’étaient séparés puis remis ensemble 2 ans auparavant. J’avais espéré une simple mauvaise passade. Mais en les entendant ce soir la discuter, froid l’un envers l’autre et prononcer si sérieusement comme une négociation le mot divorce, j’ai craqué. Les larmes ont coulées puis ce sont arrêtées net. Je pensai à ma sœur. Mon père n’exprimait rien et ma mère assistait impuissante a la chute d’une construction en la quelle elle croyait. Pas de réconfort dans ces cas la. « On vous aime quand même » Je suis certain qu’ils sont nombreux les enfant a avoir entendu ça. Et ils savent que ça ne veut rien dire. C’était a moi d’afficher la solidité. L’imperturbabilité. Et c’est ce que j’ai fait. Avec une force que je ne me connaissais pas. Ca me fait bizarre que ça vienne si facilement. J’ai ma réponse. Reste à savoir si j’ai envie de revenir en arrière ou de continuer à ajouter des couches a mon armure. C’est peut être déjà en train de se faire et je reste la a observer mon changement. Je chercherai la raison du changement
plus précisément une autre fois…
02/09/2005 00:13
One day. Un jour. Peut être un jour cela servira-t-il.
Je suis en train de perdre quelque chose que j’ai mis longtemps à construire. Mon armure. Mon bouclier émotionnel.
Je l’avais déjà perdu de manière ponctuelle. Quand on est amoureux et à son contact on abaisse les barrières, on s’abandonne.
Mais c’est toujours à son contact. Ca reste exceptionnel et volontaire.
La c’est différent. Ca pointe le bout de son nez comme ça sans prévenir sans raison. Ca ne coule pas encore mais ça monte aux yeux. Ca pointe son tremblement sans crier gare. Je ne maîtrise pu. En tout cas beaucoup moins. Les films m’atteignent maintenant plus profondément donc resurgissent à la surface. Je pouvais auparavant regarder n’importe quel film sans sourciller. Scène de torture, de massacre, de sentiment, de tristesse, de joie, peut importait je restait impassible. Ce n’est plus le cas depuis un certain temps. Je souris face à Amélie poulain, les larmes me monte pour Hôtel Rwanda. C’est récent et c’est inquiétant. Je n’aime pas ne pas être maître de moi-même. La cause doit être elle, ou la fatigue ou encore moi tout simplement. Peut être que j’ai déjà atteint la saturation. Qu’il existe un cotât limite pour les émotions que l’on retient. Peut-être que le vase déborde. Un passage furtif d’émotions qui tien a s’exprimer mais toujours en sourdine. « Lâche toi » me crie mon esprit.
Rien ne vien. Ca bloque toujours. On verra avec le temps.
28/08/2005 16:44
Il y a bien longtemps, j’étais « fan » de Goldman. Je suis donc allé à tout ses (premiers) concerts. J’ai toujours trouvé qu’il se donnait de la peine pour ces concert (à l’inverse de bien d’autres). Mais parmis toutes ces heures passées à le voir sur scène, il y a quelques minutes qui resteront toujours dans ma mémoire. « Juste aprés » a été écrit suite à un reportage sur les sages-femmes dans un pays d’Afrique. Pendant le concert, il a projeté sur grand écran le passage qui lui a inspiré cette chanson: l’enfant naît presque mort, tout bleu. Il ne respire pas. La sage-femme le pend par les pieds et lui frotte le dos, puis lui donne des petites tapes. Rien. Elle continue, encore et encore. Des secondes qui paraissent des heures. Et soudain, hoquet. Un, deux. Cris, pleures. Vie. Et moi, en larmes au milieu de tous ces gens.
Merci de m’avoir ramener à la surface de la conscience ce moment intense.
C’est peut-être hors-sujet, mais: Le bonheur désespérément. André Comte-Sponville.