Un de plus

La plume sombre sur le béton
L ombre clair sous les néons
Dernière et unique trace
Du passage fugace
De lange noir de la mort
Un frisson silencieux le long du corp
Un regard derrière soi inquiet
Le face à face redouté
La confrontation éphémère
La lame tranche l artère
La vie s écoule au fil du tranchant
La victime est déjà emportée
Vers les plaines désertées
Ou se perdent les damnés
Errant pour l éternité
Le battement d ailes lourd
S entendra jusqu au petit jour
La moisson est souvent bonne
Dans les rues de Babylone
Le nettoyage reprend demain
Jusqu’à l anéantissement du genre humain
Une fois la planète libérée
Le triste séraphin pourra se reposer
Père d une renaissance
Il s évanouira dans l indifférence